Tendance à une reprise des prix, stimulée par les hausses saisonnières des centres de vacances

En janvier, pour la première fois depuis seize mois, les prix des services de restauration et d’hébergement calculés par l’Insee ont augmenté sur 1 mois plus fortement (+0,8 %) que ceux de l’ensemble de l’Indice des Prix à La Consommation (+ 0,3 %). Ceci principalement en raison d’une vive hausse saisonnière des tarifs des villages vacances et résidences de tourisme (+ 7,1 %), contrairement au recul des hôteliers (-2,5 %). L’inflation sur les 12 derniers mois (+2,6 %), bien qu’inférieure à celle de l’IPC (+,2,9 %), a nettement progressé par rapport à 2021-2020 (+ 0,2 %).

En janvier, pour la première fois depuis seize mois, les prix des services de restauration et d'hébergement calculés par l'Insee ont augmenté sur 1 mois plus fortement (+0,8 %) que ceux de l'ensemble de l'Indice des Prix à La Consommation (+0,3 %). Ceci principalement en raison d'une vive hausse saisonnière des tarifs des villages vacances et résidences de tourisme (+7,1 %), contrairement au recul des hôteliers (-2,5 %). L'inflation sur les 12 derniers mois (+2,6 %), bien qu'inférieure à celle de l'IPC (+,2,9 %), a nettement progressé par rapport à 2021-2020 (+0,2 %).

La variation des prix des services de restauration à table n'a pas dépassé +0,4 % en moyenne en janvier 2022. Sur ce même mois, le prix des produits alimentaires a progressé de +0,7 %. Tandis que les prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées sont restés globalement stables, avec +0,1 % d'écart. En photo, risotto à l'encre de seiche et caviar noir. Photo : Vanilla soup - Adobe Stock.

Tarif en baisse dans les hôtels,
en forte hausse dans les centres de vacances

Dans les services de restauration, la variation des prix en janvier 2022 est restée faible et de même ampleur qu’en janvier 2021 (+0,4 %).  Elle est toutefois plus intense qu’en décembre 2021 (+0,2 %). Sans doute en raison d’un léger regain de hausse des produits alimentaires (+0,7% ).

Source : Insee – traitement HR-infos

L’Insee modifie ses pondérations au détriment des hôtels
mais ne rompe pas les grands équilibres

Signe des temps, les hôtels, motels et autres auberges n’apparaissent plus aussi prépondérants dans les consommations touristiques des ménages. Du moins si l’on se base sur leur importance au sein de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC). Explications.

Chaque année, l’Insee modifie la pondération de chacun des 303 groupes qui est pris en compte dans le calcul des l’Indice des Prix des biens et services à la Consommation (IPC), en fonction de leur poids dans la consommation des ménages. Chaque groupe est doté d’un nombre de points correspondant à une partie des 10 000 points composant l’Indice.

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) évalue leur poids respectif notamment à partir de la répartition des dépenses de consommation dans le cadre des comptes nationaux. L’Institut cite l’exemple de la Communication. Son poids dans le panier a augmenté de près de moitié depuis 30 ans. Il représente actuellement 269 points sur les 10 000 de l’Indice. La Communication (internet et téléphonies comprises) représenterait ainsi 2,69 % de la consommation des ménages. L’Institut cite également les carburants pour les véhicules. Ils représentent aujourd’hui 3,6 % de leur consommation. Et 362 points dans l’Indice des prix.

Historiquement, l’Insee attribuait aux hôtels la plus grosse pondération parmi les trois services d’hébergement qu’elle classifie dans l’IPC. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Leur poids dans le panier est passé de 87 points en 2019 à 54 points en 2022. Les hôtels sont désormais devancés par les « centres de vacances », forts de leurs 64 points. Ces derniers en pèsent 14 de plus qu’en 2021 (50) mais 10 moins qu’en 2019 (74).  Sous ce terme de « centres de vacances », l’Insee regroupe les résidences de tourisme, les villages vacances et les campings.

Même si les hôtels semblent les plus impactés, l’ensemble des services d’hébergement l’ont également été. Ils pèsent aujourd’hui 137 points d’indice contre 177 en 2019. Deux facteurs concomitant expliquent cette baisse de leur pondération. D’une part, une diminution de la consommation des dépenses des ménages. D’autre par, un recul des prix que ces ménages ont acquittés. Ce qui est encore plus vrai pour les hôtels, les premiers touchés.

Les faibles variations de prix dans la restauration amortissent les fortes hausses dans les hébergements

Des mouvements similaires impactent les services de restauration. Alors que leurs trois groupes pesaient 796 points en 2016, ils n’en pesaient plus que 485 en 2021. Avant de remonter à 523 points en 2022. Contrairement à ce qui s’écrit souvent par ailleurs, les repas et boissons pris dans un restaurant ou un café restent de très loin le premier poste de dépense des ménages (423 points sur 523). Très au-dessus du poste cantines (94 points). Et encore plus loin de celui de la restauration rapide (6 points).

Globalement, la pondération des trois services de restauration représente 79 % des 660 points attribués aux prix des six groupes « Restaurants et Hôtels ».

Par conséquent, la forte hausse des prix du groupe « centres de vacances » n’a pas été suffisante pour faire flamber l’ensemble du Poste « Restaurants et Hôtels ». Celle-ci a été contrebalancée par la hausse limitée des prix des repas pris dans la restauration, en particulier à table. Sur janvier, la hausse a atteint + 0,4 % pour la restauration et + 2,3 % pour les hébergements. Après pondération globale, la variation des prix du secteur entre janvier et décembre n’a été que de +0,8 %.

De même sur 12 mois (février 2021-janvier 2022), l’inflation reste contenue à +2,6 %. Ceci en raison de la prépondérance des +2,1% constatés dans la restauration par rapport aux +4,7 % observés dans les hébergements.

Ainsi, la modération des prix et la pondération prédominante des services de restauration (523  points sur les 660 comptabilisés par l’Insee pour le poste « Restaurants et Hôtels ») expliquent-elles la sobriété de la hausse des prix sur l’ensemble de ce poste R&H.

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